PLAGE
Un grand
soleil, un soleil de soir éblouit
Sur l'Océan que
blanchissent les volutes,
L'embrun comme
de vains rêves s'évanouit
Dissipé par la
folle fuite des minutes.
Dans les
recoins où l'Inconscient s'enfouit
D'indistinctes
questions naissent et luttent
Et le murmure
des vagues semble un Oui
Aux plus
angoissantes qui hantent la Brute.
La voix de la
mer en moi obscurément
Réveille l'écho
d'autres voix angoissées
Et je sens
avoir pensé, en d'autres temps,
Les éternelles
et défuntes pensées
Qu'elle roule
dans son grand linceul mouvant
Et que jadis
les vagues ont cadencées.