Bal
Une volute bleue, une pensée
exquise
Montent l'une sur l'autre en un accord secret
Et l'éclat rose tendre qu'un globe tamise
Noie un parfum de femme dans un lourd regret.
Le lent lamento langoureux du
saxophone
Egrène de troubles et indistincts accords
Et son cri rauque, saccadé ou monotone,
Réveille parfois un désir qu'on croyait mort.
Arrête Jazz, tu scandes des
sanglots, des larmes
Que les curs jaloux veulent garder seuls pour eux.
Arrête ton bruit de ferraille. Ton vacarme
Semble une immense plainte où naît un aveu.