QUÊTE VAINE
Pour que la quête
fût un peu plus fructueuse
Il nous fallait
aller loin, encore plus loin
Chercher
d'autres chemins, fouiller d'autres recoins
Que la sente
perdue et qu'ombrageaient les yeuses
Nous avons écouté,
morne voix pleureuse,
Lancinant
lamento, prélude sans témoin,
L'appel perçant
montant jusques au plus haut point
D'où se détache
et meurt l'Adolescence heureuse.
Les bises ont
soufflé dessus les arbres tors,
Et comme nos pensers, les feuilles en déroute
Se froissent en
fuyant au mur de la redoute...
Nous avons bien
crié, hélas ! pas assez fort,
Quand les
bateaux sortaient cinglant vers d'autres ports..
Et nos pleurs
impuissants ont séché sur la route.